Les collisions, Sarbacane

Habituellement quand je termine un livre, j’écris ma critique aussitôt pour ne pas oublier les émotions procurées par la fin. Mais là, j’ai dû attendre quelques heures, le temps que la poussière retombe et que j’accepte la fin, les retournements, la douleur que l’auteure m’a infligée dans les dernières pages. Le temps que je me calme un peu.
Alors pour ceux qui ne connaissent pas ce livre, c’est l’histoire de Gabriel et de Laeticia, deux adolescents un peu détruits par la vie. Lui est riche, brumeux et arrogant ; elle est pauvre, fière, sauvage. Ils sont amis depuis toujours, ils ont connus le meilleur et le pire de l’autre et ils sont les architectes de leur propre destruction. Ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Ils entrent en terminale en littérature et ils s’ennuient, donc ils mettent au point un plan machiavélique pour reproduire l’histoire Les Liaisons Dangereuses, où ils manipulent et font souffrir plusieurs de leurs camarades. Bien sûr, les choses tombent bientôt hors de leur contrôle.
Voici le mot qui décrit le mieux leur histoire : intensité. Gabriel et Laeticia sont intenses, leur histoire est intense, leur façon de pensée l’est tout autant et la fin de ce roman vibre d’intensité.
Ce n’est pas un roman d’amour. Il n’y a pas de bonheur, de joie. Il y a de l’autodestruction, de la noirceur, de la honte. Nos protagonistes ne sont pas heureux et ne comptent pas l’être un jour. Ils nous font ressentir tant d’émotions ! on se sent choqués, bouleversés.
Ce livre a été un énorme coup de cœur et je l’ai pris comme une gifle. Je me suis très vite prise d’affection pour Gabriel, pour Laeticia, et pour tous les autres personnages secondaires qui ont rendus cette histoire si magique. C’est une lecture qui heurte, typique de Sarbacane, comme je m’en rends compte désormais. Je suis parfaitement honnête en disant que c’est l’une des plus belles choses que j’ai jamais lues. La fin, quoi qu’affreuse, est tout-à-fait logique et c’est probablement la meilleure alternative possible pour nos personnages.

Laeticia était la plus belle catastrophe naturelle au monde.

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑